Statement by the Co-President of the ACP-EU Joint Parliamentary Assembly, Hon. Louis Michel, 2 December 2014, Strasbourg
Monsieur le Coprésident de l'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE,
Chers collègues,
Messieurs les Co-Secrétaires généraux,
Excellences, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux de vous retrouver pour la première session plénière de notre Assemblée sous cette législature.
Je remercie nos collègues européens qui m'ont redésigné pour un mandat de 5 ans. Je ne manquerai pas de tout mettre en œuvre pour mériter leur confiance et la vôtre, Représentants des pays ACP.
Notre agenda est particulièrement chargé et je me réjouis de débattre, d’échanger, d'ergoter, d'argumenter, de réfléchir, avec vous sur des thèmes aussi brulants que la crise Ébola, la lutte contre le terrorisme, la réconciliation, la notion d'impunité, l'État de droit, et tous les grands défis qui minent nos sociétés respectives etc.
Je souhaite la bienvenue aux nouveaux collègues qui rejoignent notre assemblée.
L'assemblée parlementaire paritaire est une institution qui a une grande expérience et peut s'honorer de beaux résultats. Notre assemblée est encrée solidement dans des relations fondées sur le respect mutuel et l'écoute compréhensive.
Nous devrons débattre de l'avenir de cette construction institutionnelle unique. Nous devrons définir entre nous de la pérennisation de ce qui est dans l'Histoire un modèle de coopération politique sans précédent.
Je remercie particulièrement les autorités strasbourgeoises pour leur accueil.
Je remercie également les services du Parlement européen pour leur mobilisation dans des délais particulièrement courts et leur appui à l'organisation de cette session.
Notre Assemblée a pour règle de se réunir en séance plénière, deux sessions par an : en EUROPE, dans le pays de la Présidence de l'UE et dans un pays ACP.
En raison de l'épidémie d'Ébola, nous avons décidé de tenir cette réunion, à nouveau, à Strasbourg et non au Vanuatu. Bien malgré elles, les autorités de Vanuatu nous ont fait savoir qu’elles étaient dans l'incapacité d'appliquer au pied levé toutes les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) relatives aux mesures de prévention dans le cadre de tenue de réunions internationales.
Je profite de cette tribune pour les remercier car elles s'étaient remarquablement mobilisées pour accueillir cette 28ème session.
Le bureau réuni en octobre dernier grâce à l’excellente coopération que nous avons avec le secrétariat des ACP- que je remercie encore une fois – a décidé que notre assemblée tiendrait ses deux sessions plénières en 2015 chez nos amis ACP, au Vanuatu et en Afrique Australe.
Le défi de la réconciliation nationale
Chers Amis
Je voudrais mettre l'accent sur un certain nombre de concepts et défis que notre assemblée s'honore de faire vivre. Des atrocités, il y en a eues sur tous les continents. Les guerres, les massacres, les violences ethniques, ne connaissent pas de frontières. Et nous ne pouvons pas laisser ni le temps, ni la mémoire estomper les traces les plus noires de l'histoire de l'humanité.
Il en va de notre devoir individuel en tant qu'homme et collectif, en tant que peuple.
Rien ne pourra jamais tout à fait effacer la souffrance absolue et inguérissable;
Rien ne pourra tout à fait effacer ce lourd contentieux de sang accumulé.
Nous devons affronter cette réalité.
La conscience et la mémoire; c'est ce qui seul peut nous aider à rendre justice à toutes ces victimes et à nous libérer de nous-mêmes.
La réconciliation, nous le savons bien, est toujours douloureuse mais c'est le chemin incontournable pour retrouver la paix et l'harmonie qui forgent le ciment d'un peuple; il faut de la volonté, de la lucidité, de l'humanité pour oser la réconciliation.
Mais il faut plus que cela, il faut assumer l'exigence de vérité, c'est une œuvre commune.
Convenir ensemble de ce qui constitue les réalités mêmes difficiles d'un passé défiguré, c'est recréer un langage de la raison d'abord et finir par réinventer celui du respect et du cœur. C'est progressivement retisser cette conviction existentielle qu'on appartient à une même histoire, à un même peuple, à une même culture et c'est se convaincre que tout ce qui vous unit est infiniment plus fort et plus beau que toutes les autres considérations.
C'est ce qui a été fait à Arusha, véritable école de la démocratie. Arusha, ce fut le foyer du dialogue, de la compréhension mutuelle.
C’est ce qui a été fait au Rwanda ; c’est reconnaître le rôle essentiel des commissions de vérité et réconciliation, des dispositifs parajudiciaires comme les tribunaux Gacaca.
Plus que jamais il est temps de se convaincre que ce qui porte la richesse et l'espoir de cette terre, c'est précisément sa diversité et sa nature plurielle.
En disant tout cela, je ne m'adresse pas seulement aux pays partenaires, nous-mêmes, au cœur de l'Europe, nous assistons à la réapparition de phénomènes d'exclusion, de xénophobie et de racisme, de replis identitaires.
Les grands maux qui défigurent l'humanité menacent partout. Je le dit avec force. Il y a des atteintes à l'impartialité de l'État, à la liberté d'opinion, à l'indépendance des médias, à l'indépendance de la justice, au principe sacré de la séparation des pouvoir chez nous. Vous avez le droit de nous questionner jusqu'à l'impertinence sur la négation de nos propres valeurs que nous avons souvent trop tendance à exhiber pour camoufler certains reniements.
Impunité
Chers amis,
Il est crucial d’en finir avec l’impunité comme l’a martelé le Dr Mukwege la semaine passée lors de la remise du Prix Sakharov. A travers les victimes des viols, c’est à l’humanité toute entière que l’on porte atteinte. À ce propos, je lance un appel aux hommes pour qu'ils se mobilisent et s'engagent contre les phénomènes comme le viol et les violences sexuelles.
Ce combat n'est pas le combat des femmes. Ça doit être d'abord et avant tout le combat des hommes
Paraphrasant le Secrétaire général Abdou Diouf, je dirais que : « La lutte contre l’impunité est un devoir d’humanité, une responsabilité éthique, un impératif catégorique pour tous ceux qui croient dans l’universalité de ces valeurs fondamentales que sont la démocratie et les droits de l’Homme. ».
Il faut répondre aux crimes de guerre, aux crimes contre l’humanité par l’universalité de la justice.
Le rôle de Cour pénale internationale (CPI) est essentiel dans ce double processus de justice et de réconciliation. Elle constitue, malgré ses imperfections et ses faiblesses, une étape historique vers une justice universelle. Elle est la promesse, dans un système international en pleine mutation, de devenir un lieu de résolution de l’impunité.
J’espère sincèrement qu’elle ne ratera pas son rendez-vous avec l’histoire pour devenir une véritable force de dissuasion et un élément essentiel de prévention des crises. Je sais que la CPI est parfois un sujet de controverses, entre nous, il est sain qu'on puisse en débattre.
Mais j'ai l'intime conviction que contrairement à ce que d'aucuns prétendent le droit international est fondé sur des valeurs partagées par vous et par nous. Ces valeurs universelles ne sont pas liées à des contextes historiques particuliers mais transcendent nos spécificités culturelles.
La crise EBOLA
Ladies and gentlemen,
The outbreak of the Ebola disease virus, which began earlier this year in West Africa, has become the worst outbreak of the disease in history, not only for Africa but also elsewhere in the world.
The World Health Organisation was initially criticised for not responding quickly enough to the disaster as it unfolded. Similarly, Western nations were criticised for failing to respond quickly to the needs of the countries concerned.
I am pleased to see that the European Union, jointly with the United States, is now providing financial and technical resources to help the authorities of the countries in their fight against the disease.
I welcome in particular the quick response from Christos Stylianides, EU Ebola Coordinator and Commissioner for Humanitarian Aid and Crisis Response. His recent and timely mission to Sierra Leone, Liberia and Guinea, where he gathered first-hand knowledge of the challenges, showed how seriously he takes the outbreak, and I am pleased to see he has announced that the EU will be adopting further measures very soon.
I would also like to pay a special tribute to healthcare personnel who are risking their lives, and, in the case of the local doctors and nurses, giving up their lives, in order to help others. The sacrifices of these brave people deserve a special tribute.
The Ebola outbreak has cost thousands of lives and brought suffering to many more, but the real and lasting damage is to the economies of Sierra Leone, Guinea and Liberia as well as the region as a whole. Unfortunately the disease has obviously hit local economies very hard, but the travel restrictions imposed have also wiped out much regional trade, and it is estimated that economic growth in West Africa will take years to recover.
The EU and its member states, as well as other countries in the region, must take action in order to promote economic recovery. The families of the victims are the first in line for support, of course, but the long-term economic impact of this outbreak should be the focus for our institutions as well.
Oui, l'Afrique a les moyens de ses ambitions!
Chers amis,
Par le passé, on décrivait l’Afrique comme le continent oublié.
De nos jours, on parle de Renaissance africaine. L’ensemble de la Communauté internationale a pris conscience que l'Afrique, berceau de l'humanité est :
• « Le » continent de l'avenir. Je formule le vœu qu’il soit avant tout le continent de son propre avenir ;
• « Le » continent qui permettra de faire avancer la recherche et l’innovation grâce à ses matières premières. Encore faut-il que nous mettions tout en œuvre pour que ces matières premières soient en premier lieu transformées en Afrique. Il y aurait dans ce processus une extraordinaire opportunité pour l’emploi des jeunes.
• « Le » continent qui grâce à l’immensité de ses terres arables pourra faire vivre de nombreux peuples non africains ! Nous devons être très attentifs et vigilants pour lutter contre un phénomène inquiétant qui est l’accaparement des terres
• « Le » continent dont la culture est source de rayonnement, d’inspiration et de créativité. Mais il faut aussi empêcher le pillage artistique dont l’Afrique est de plus en plus victime. Le volet culturel n'est pas suffisamment utilisé comme paramètre du développement.
• Le continent qui compte des personnalités de stature universelle. De Nelson Mandela à Desmond Tutu, ou encore aujourd’hui des personnalités comme le Dr Denis Mukwege, lauréat du Prix Sakharov 2014 honorent l’humanité.
L’Afrique est en mesure non seulement de transformer la vie d’un milliard de citoyens, mais aussi d’améliorer la vie de millions de personnes du monde entier !
Le décollage économique du continent, même inégal et fragile est devenu indissociable de la mondialisation.
En 2013, malgré la crise, malgré les vents contraires, l’Afrique affichait toujours une croissance moyenne de 5%. Le FMI pronostique une croissance de 6% pour cette année. Si les matières premières représentent 1/3 de cette nouvelle expansion, d'autres secteurs comme les télécommunications, la finance, les infrastructures et la grande consommation tirent également cette croissance.
L’Afrique abrite la population la plus jeune du monde. 60% des Africains ont moins de 30 ans. La population croît au rythme de 2,5% par an.
A ce rythme l'Afrique subsaharienne devrait compter 1,8 milliards d'habitants en 2050, une fois et demi l'Inde d'aujourd'hui. La classe moyenne qui pourrait représenter 280 millions de personnes en 2020 va peser de manière significative sur l’ordre du monde.
Les chiffres sont exceptionnels et fixent la nature des enjeux auxquels vous devez faire face.
Il faut veiller à une croissance durable et inclusive créant des emplois pour la jeunesse africaine. C’est le moment d’accélérer le rythme de la transformation économique, pour que l’économie africaine devienne plus prospère et crée des emplois rémunérateurs. Ce ne peut réussir que si les États se consolident au travers d’institutions publiques vigilantes et impartiales.
Il faut travailler à l'amélioration du climat des affaires, en soutenant un Etat fondé sur la loi garantissant la justice aux entreprises, un cadre législatif impartial, un contexte macroéconomique qui favorise l'initiative privée pour créer de la croissance ; mais aussi en simplifiant la réglementation et en réduisant le poids des formalité administratives ;
Enfin, il est essentiel de mobiliser les recettes publiques ; il faut que les Etats se dotent d'un système fiscal fondé sur la capacité contributive des citoyens et sur une juste rétribution d'une exploitation transparente des ressources naturelles.
Nous travaillons au parlement européen pour assurer une plus grande transparence et empêcher que les ressources naturelles puissent alimenter les conflits comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui. C’est pourquoi, je plaide pour que le Guide de l’OCDE devienne totalement contraignant. Il faut en Europe une législation comparable au Dodd Frank Act, qui contrôle l’origine des matières premières, ces minerais du sang, et la chaine de commercialisation.
L’Europe doit s’impliquer avec volontarisme dans ce débat. Elle est directement concernée comme d’autres acteurs internationaux. L’économie de marché ne peut être vertueuse sans respecter ces conditions éthiques.
Je tiens également à saluer la présence demain d'Olusegun Obasanjo, l'ancien Président du Nigeria, et membre actuellement de « l'Africa Progress Panel », qui est un groupe de dix personnalités présidé par Kofi Annan, œuvrant au plus haut niveau pour promouvoir un développement équitable et durable en Afrique. Le Président Obasanjo nous donnera demain sa vision lors de notre débat sur ce sujet prioritaire.
Le terrorisme en Afrique
Qu’il s’agisse du terrorisme fondamentaliste, de la prolifération nucléaire et des trafics illégaux en tout genre, ou des États en situation de fragilité, porteurs de menaces pour la paix et la stabilité, l'Afrique est un des théâtres de la mondialisation des défis stratégiques et de sécurité.(ex: le Sahel, Darfour, Somalie (chebabs), RDC, Mali, Nigeria (Boko Haram), Niger, Corne de l'Afrique (Al Shabab), et enfin l'État Islamique, dont la rage meurtrière et l’horreur macabre n’ont pas de limite).
Si on ne donne pas aux autorités africaines les moyens de mener une politique antiterroriste efficace et durable, il est fort à craindre de voir se développer un arc terroriste allant de la Mauritanie au Nigéria et se prolongeant jusqu'à la Corne de l'Afrique, laissant se développer une zone de non droit pour les trafiquants du monde entier.
Le terrorisme dépasse les frontières du continent. Le terrorisme est un phénomène mondial. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons vaincre ce fléau qui se nourrit de la pauvreté.
La lutte contre le terrorisme ne peut triompher tant qu'une si grande partie du monde vit dans des conditions qui mènent les gens au désespoir. Il n’y aura pas de sécurité sans développement mais il n’y aura pas non plus de développement sans sécurité.
Nous avons besoin d’un « Etat monde » comme le disait Jacques Attali. Notre système international est dépassé par des foyers d’instabilités de plus en plus fréquents. Il nous faut réfléchir à l’échelle planétaire à une stratégie globale qui allie sécurité, lutte contre la corruption et gouvernance mondiale.
Comme l’a dit le Président Obama, « l’avenir de l’humanité dépend de notre décision de nous unir contre ceux qui voudraient nous diviser le long de lignes de clivage relatives aux tribus ou aux sectes, aux races ou aux religions ».
En cette année du décès d’un des pères de l’Afrique, d’un fils de cette terre, je tiens à rappeler les paroles Nelson Mandela :
« Personne n’est né en haïssant une autre personne à cause de sa couleur, de sa culture ou de sa religion. La haine doit être apprise. Mais on peut aussi apprendre l’amour. Et l’amour vient plus naturellement à l’humain que la haine.»
Le Parc national des Virunga
Chers Amis
Nous aurons la chance d’accueillir durant notre session le Directeur du Parc national des Virunga, Emmanuel de Mérode, qui se bat au péril de sa vie pour attirer l'attention de la Communauté internationale sur ce qui se tracte et se complote, dans cet espace protégé, classé patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le parc national des Virunga, situé à l'est de la République démocratique du Congo abrite une faune et une flore exceptionnelles, qui en fait un des plus beaux joyaux de la biodiversité.
Ces paysages magnifiques sont le théâtre de braconnage, d'exploitation forestière illicite, d'exploitation minière illégale, de corruption, de viols, de meurtres. C'est plus de 140 gardes forestiers, de rangers tués dans l'exercice de leur fonction durant la dernière décennie; ce sont de nombreuses menaces de mort, d'intimidations, d'arrestations arbitraires contre tous ceux qui dénoncent l'impuissance de l'État, la convoitise des compagnies pétrolières et le silence de la Communauté internationale.
Je profite de cette tribune pour féliciter le travail sans faille et unanimement reconnu des quelques 400 "gardes parcs" congolais, chargé d'assurer la protection et la conservation de cet espace protégé.
Si ce point est à l’ordre du jour de notre agenda, c’est pour attirer l’attention non seulement du gouvernement de la République Démocratique du Congo mais aussi à la Communauté internationale sur l'urgence humanitaire, environnementale, écologique ; sur l'urgence de s'attaquer à ce qu'on appelle la "malédiction des ressources" ; sur la gravité de ce qui se passe dans ces zones protégées juridiquement, loin des projecteurs et de la scène internationale.
Les réserves pétrolières suscitent l’appétit de plusieurs opérateurs qui souhaitent les exploiter en violation flagrante d'engagements internationaux, – notamment la convention de Paris du 16 novembre 1972 relative à la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel et la convention sur la Diversité Biologique (CDB) du 11 juin 1992, – et de la législation congolaise.
L'attitude ambigüe notamment de la société pétrolière britannique, SOCO international, qui n'hésiterait pas à redessiner les frontières du Parc, suscitent les plus vives inquiétudes et méritent d’être dénoncée.
L'exploration et l'exploitation pétrolière du parc, incompatible avec le statut de patrimoine mondial, représentent une réelle menace pour la stabilité d'un pays "post conflit" et dont la moitié de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Elles pourraient nourrir des tendances sécessionnistes dans un contexte de décentralisation ratée, de querelles entre les provinces et le pouvoir central, voire même raviver d'anciennes querelles frontalières avec l'Ouganda et l'Angola.
Si d'aucuns invoquent l'importance de concilier la protection des parcs avec le développement du pays, j'estime, pour ma part, que cela doit être étudié à la lumière d'une stratégie globale de développement durable pour les 4 millions de personnes vivant aux alentours du parc. Le Parc est essentiel aux populations pour l'eau potable, le gibier, les produits forestiers. Il recèle par conséquent un grand potentiel de développement économique et social durable. Nous, Européens, ne pouvons plus faire semblant d’ignorer, nous sommes responsables du comportement de certaines sociétés de chez nous qui se livrent à des pratiques que la morale la plus élémentaire ne peut accepter. Nous sommes souvent prompts à donner des lacons aux autres pour occulter nos propres manquements. Je le dit à nos partenaires ACP. Vous avez le même droit que nous à vous livrer une analyse de nos faiblesses et de nos dérives.
Voici autant de pistes de réflexion que je vous livre en vue du débat que nous aurons.
J’espère que vous l'occasion d'assister dimanche matin à la projection du film exceptionnel d'Orlando von Einsiedel sur le Parc du Virunga. Il met en lumière avec une rare acuité les enjeux politiques, économiques, sociaux et militaires dont cet espace protégé, classé patrimoine mondial de l'UNESCO, est l'objet.
Conclusions
Voici, mes chers collègues, chers amis, quelques-uns des sujets qui animeront nos débats, toujours riches, francs et constructifs.
Je l’ai dit, les défis sont de taille. Mais comme Winston Churchill, soyons optimiste et voyons une opportunité dans chaque difficulté et non la difficulté dans chaque opportunité.
L’humanité est entrée dans un âge où les destins des peuples sont inextricablement liés. Dès lors, nous ne pourrons être libres, comme l’a dit le Prix Nobel de la Paix Desmond Tutu, que « tous ensemble » car « la seule prospérité durable est celle que l’on acquiert ensemble. Nous ne pouvons être humains que tous ensemble, tout autant que nous sommes, membres d’une seule famille, la famille humaine »
Je vous remercie de votre attention.
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