Le Secrétaire général de l’OEACP préconise le multilatéralisme comme solution aux défis mondiaux
Bruxelles, le 8 septembre 2021/OEACP: Le Secrétaire général de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), S.E. M. Georges Rebelo Pinto Chikoti, a déclaré que le multilatéralisme constituait la voie la plus appropriée, voire la seule, pour relever de manière efficace les défis mondiaux, notamment les menaces à la paix et à la sécurité, la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent, la criminalité organisée et les pandémies, ainsi que les crises actuelles liées au changement climatique et à la perte de la biodiversité.
Le Secrétaire général de l’OEACP a fait cette déclaration lors du tout premier Sommet Union africaine – Communauté des Caraïbes (UA-CARICOM), qui s’est tenu par visioconférence sous la présidence du Président en exercice du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’OEACP, S. E. M. Uhuru Muigai Kenyatta, Président de la République du Kenya. S.E. M. Chikoti a mis en exergue l’engagement de l’OEACP à renforcer et à promouvoir le multilatéralisme afin de renforcer l’influence de ses membres sur la scène internationale et de défendre leurs intérêts tout en respectant les principes de subsidiarité, de complémentarité, de proportionnalité et de valeur ajoutée.
«L’Accord de Georgetown, acte constitutif de l’OEACP, révisé en 2019 réaffirme que notre unité dans la diversité et notre solidarité sont les pierres angulaires de notre organisation. En tant qu’organisation internationale, nous ne saurions sous-estimer le rôle déterminant que joue la coopération interrégionale.»
«À cet égard, l’opérationnalisation complète des dispositions de l’Accord de Georgetown, et en particulier du Comité de coordination des organisations interrégionales (CCOIR) de l’OEACP, permettra de renforcer la collaboration et la coordination entre les différents organismes régionaux de l’Organisation.»
Le Secrétaire général Chikoti a également indiqué que le nouvel Accord de partenariat OEACP-Union européenne (UE), qui comporte trois Protocoles régionaux pragmatiques, «nous impose de consolider nos relations interrégionales et d’élargir leurs horizons.»
«L’OEACP s’engage à soutenir la coopération Union africaine-CARICOM, et à contribuer au renforcement de l’unité au-delà des continents et des océans.»
Le Secrétaire général de l’OEACP a indiqué que ce «Sommet historique» avait rassemblé les membres de deux des trois principales régions que compte l’Organisation, dans un contexte où aucun pays ne sera en sécurité tant que tous les autres ne le seront.
«Ce n’est que lorsque nous agissons ensemble et à l’unisson que nous pouvons atteindre nos objectifs, notamment le développement durable et inclusif de nos pays et de nos populations. L’union fait notre force, et notre unité est pour nous le vecteur de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et de la bonne mise en œuvre l’Accord de Paris sur le changement climatique.»
Le Secrétaire général de l’OEACP a indiqué que les liens historiques et l’importance croissante du rôle que jouent les diasporas dans le développement des pays d’Afrique et des Caraïbes avaient été au centre des travaux du Sommet. «Nous nous engageons à promouvoir et à faciliter une intégration accrue et des relations approfondies entre les régions de l’OEACP,» a-t-il affirmé, ajoutant que «le présent Sommet témoigne de votre engagement à faire en sorte que nos régions, l’OEACP et l’ensemble de la communauté internationale contribuent de manière concrète à l’avènement d’un monde meilleur, plus juste et plus équitable.»
Toutefois, rappelant la détermination des membres de l’OEACP à faire partie de l’économie mondiale, il a attiré l’attention sur le fait que ceux-ci sont confrontés à de nombreux obstacles, en particulier leur importance économique, leurs lacunes structurelles, la diversification insuffisante de leurs économies, et la faible intégration de leurs infrastructures physiques, pour ne citer que ceux-là.
«Dans ce contexte l’intégration et la coopération régionales et transcontinentales permettent de surmonter ces défis en améliorant notre compétitivité économique grâce aux économies d’échelle, à un accès accru aux technologies, au partage de connaissances et de bonnes pratiques, et à la mise en commun de ressources.»
«Nous devons collaborer pour créer des conditions propices à l’inclusion de tous les acteurs, en particulier les femmes et les jeunes, dans nos stratégies développement durable et d’intégration dans l’économie mondiale,» a-t-il déclaré, avant de rendre un hommage particulier à l’UA et la CARICOM pour «les progrès réalisés dans le renforcement de l’intégration régionale grâce à la Zone de libre-échange continentale africaine et au Marché et l’économie uniques de la Communauté des Caraïbes (CSME).»
Après le lancement officiel du nouveau Centre de coopération Sud-Sud et triangulaire de l’OEACP à Malabo, en Guinée équatoriale, la semaine dernière, S.E. M. Chikoti s’est dit convaincu qu’une coopération Sud-Sud et triangulaire renforcée, en cohérence avec la vision de l’OEACP, à savoir la création d’une zone de libre-échange englobant les régions Afrique, Caraïbes, et Pacifique, aura des retombées bénéfiques pour les citoyens de ces régions.
Il a fait remarquer que, malheureusement, la pandémie de Covid-19 «nous a rappelé que nous vivons à une époque marquée par des changements radicaux et des défis souvent imprévisibles.»
«Leur complexité et leur ampleur remettent en question notre capacité à anticiper et à réagir de manière appropriée», a-t-il déclaré.
Source : Caribbean Media Corporation