Luanda, Angola, 2 septembre 2014/ ACP: La dernière série de consultations régionales du Groupe d'éminentes personnalités (GEP) vient de s’achever à Luanda, en Angola, après 18 mois de travaux consacrés à l’évaluation du Groupe ACP.

Ces consultations visaient à recueillir les réflexions et les avis des principales parties prenantes de la région Afrique australe concernant les résultats passés, les défis actuels et l'orientation future du Groupe ACP. Elles ont notamment rassemblé des hauts fonctionnaires gouvernementaux, des représentants de haut niveau de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), du Forum parlementaire de la SADC, du COMESA, et des membres du secteur privé et de la société civile.

Il s’agissait de la dernière d'une série de six consultations sous-régionales, auxquelles ont participé les représentants des États membres du Groupe ACP, d'organisations internationales, ainsi que de l'Union européenne (UE), partenaire au développement de longue date du Groupe ACP. La réunion a été présidée par S.E. Olusegun Obasanjo, Président du GEP et ancien Président du Nigéria; Mme Patricia Francis, Présidente du Comité de rédaction du GEP et ancienne Directrice du Centre du Commerce international; le Professeur Ibrahima Fall, ancien Secrétaire général adjoint des Nations Unies; M. Peter Gakunu, ancien Directeur exécutif du Fonds monétaire international; et le Professeur Sebastiao Isata, d'Angola.

La réunion a été ouverte par le ministre angolais des Affaires étrangères, M. Georges Rebelo Pinto Chicoti. A la session d'ouverture, S.E. Olusegun Obasanjo (voir photo ci-dessus), a déclaré "Il est nécessaire de renouveler l'engagement politique envers le Groupe ACP afin d'assurer sa survie et de renforcer son fonctionnement. Cependant, la volonté politique et l’engagement nécessaires ne peuvent être obtenus que s'il existe des intérêts communs permettant de maintenir la cohésion du Groupe."

"A cet égard, les consultations que nous avons tenues avec les autres régions ont fait clairement ressortir l’existence d’une volonté politique suffisante en faveur du maintien du Groupe ACP, lequel doit cependant se réinventer en tenant compte du nouveau paradigme mondial, et en se focalisant sur quelques domaines d’activité essentiels dans lesquels il peut agir avec plus d’efficacité que d'autres institutions existantes, conformément aux principes de subsidiarité et d'avantage comparatif", a ajouté le Président du GEP.

Le Secrétaire général ACP, Alhaji Muhammad Mumuni, a pour sa part souligné que: "Le Groupe ACP est la plus grande organisation intergouvernementale transrégionale des pays en développement dans le système international. Sa force collective repose sur des décennies de solidarité interrégionale, de négociations commerciales internationales, de coopération pour le financement du développement, de dialogue politique et de relations avec d'autres organisations internationales".

"Cet atout numérique peut être mis à profit pour promouvoir la cause collective de certains pays les plus pauvres du monde, en nouant des alliances indispensables avec l'Europe, mais avec aussi des acteurs émergents sur la scène économique mondiale".

Intervenant également à la séance d’ouverture, le Professeur Sebastiao Isata (Angola), a affirmé: "Ce dont le Groupe ACP a besoin aujourd'hui, ce ne sont pas des relations fondées sur une théorie de dépendance, mais plutôt sur les principes de parité et d'avantage comparatif". Il a invité en outre les participants à envisager la mise en place d'une banque ACP de développement, d'un fonds de solidarité et d'un fonds monétaire afin d'assurer la viabilité financière nécessaire au développement socio-économique des pays ACP. Il a également recommandé la création d'une Université ACP.

Parmi les principaux thèmes qui ont émergé des réunions figurent notamment: la nécessité de redynamiser le Groupe ACP, en faisant fonds sur la coopération ACP-UE tout en diversifiant le partenariat vers d'autres organisations au Nord et au Sud, afin de relever les nouveaux défis; le renforcement de la coopération intra-ACP et de l'intégration économique régionale, en rationalisant le principal mandat du Groupe et en mettant l’accent sur des domaines spécifiques tels que le commerce et les investissements; l'exploitation des ressources naturelles au bénéfice des populations ACP; un développement inclusif tenant compte des jeunes et des femmes; une participation accrue du secteur privé et de la société civile à la mise œuvre du mandat futur du Groupe; la nécessité d'une viabilité financière; et la transformation de la structure de gouvernance, y compris celle du Secrétariat ACP, pour une plus grande efficacité.

Les conclusions du processus consultatif mené en Afrique australe seront présentées à la réunion du Comité de rédaction du GEP prévue à Genève la semaine prochaine, en vue de la finalisation du rapport du Groupe.

Le rapport final du GEP, qui doit être présenté au Sommet des chefs d'État et de gouvernement ACP en fin d'année, mettra en évidence les résultats des consultations régionales ainsi que des recommandations essentielles concernant l'orientation future du Groupe ACP. Il comportera également une stratégie de mise en œuvre pour le Groupe ACP durant la période qui précédera l’expiration, en 2020, de son accord de partenariat majeur avec l'UE, à savoir Accord de Cotonou.

Discours du Président du GEP lors de la séance d'ouverture (EN)

Discours du Secrétaire général du Groupe ACP lors de la séance d'ouverture (EN)

Exposé du Secrétaire général (Session 1) (EN)

(Photo: S.E. Olusegun Obasanjo à Luanda (Angola) cette semaine/ Agence de presse angolaise/Lucas Neto).

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