DÉCLARATION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DES ÉTATS D’AFRIQUE, DES CARAÏBES ET DU PACIFIQUE A L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES
Bruxelles, 25 novembre 2020/OEACP: A l’occasion de la célébration annuelle de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, au nom de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), S.E. M. Georges Rebelo Pinto CHIKOTI, Secrétaire général, rappelle que la déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes définit la violence basée sur le genre comme tout acte de violence sexiste qui entraîne ou entraîne vraisemblablement des préjudices ou souffrances physiques, sexuels ou psychologiques pour les femmes. Il regrette qu’jusqu’à présent ce jour, la violence contre les femmes reste un fléau mondial avec chaque jour 137 femmes en moyenne tuées par leur partenaire ou un membre de leur famille. En effet, au cours de leur vie, 30% des femmes subissent au moins une fois des violences physiques et ou sexuelles perpétrées par un de leurs proches.
Le Secrétaire général note par ailleurs avec inquiétude l’augmentation alarmante du taux de violence à l’égard des femmes et des filles depuis l’avènement de la pandémie COVID-19. Dans ce contexte, il se félicite de la campagne «Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes» initiée par le Secrétaire général de l’ONU, qui consacre 16 jours d’activisme contre la violence sexiste, sous le thème « Orange le monde : financer, répondre, prévenir, collecter!»
S.E Georges Rebelo Pinto CHIKOTI réaffirme l’engagement sans équivoque de l’OEACP à lutter contre la violence à l’égard des femmes. Dans cette perspective, il a lancé le 18 septembre 2020 un code d’éthique et de conduite de l’OEACP qui garantit une tolérance zéro au harcèlement et aux agressions sexuelles de la part de tout personnel. En outre, l’OEACP a uni ses forces avec ONU Femmes, en faisant connaitre dans tous ses Etats membres, la campagne UNITE visant à mettre fin à la violence contre les femmes.
Le Secrétaire général demande ainsi aux Membres de l’OEACP d’aligner leur législation et leur réglementation nationales sur les conventions internationales pertinentes et les dispositifs régionaux qui traitent de la lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et d’agir pour lutter contre les causes de ce fléau. L’OEACP est partie prenante de l’initiative spotlight lancée par l’ONU et l’UE en 2017, qui couvre 24 pays d’Afrique, d’Amérique latine, des Caraïbes, du Pacifique et d’Asie centrale. Le Secrétaire général soutient l’appel mondial lance dans ce cadre par le secrétaire général de l’ONU en faveur de la paix dans le foyer.
Le Secrétaire général réitère son soutien aux membres de l’OEACP dans leurs efforts pour faire en sorte que toutes les femmes et les filles puissent mener une vie sans violence conformément à la cible 5.2 de l’ODD 5 qui vise à éliminer toutes les formes de violence contre toutes les femmes. Il est fermement convaincu que le sort des femmes et le développement sont étroitement liés. Pour justifier ses propos, il fait sienne la déclaration du Secrétaire général des Nationsdevant le Conseil de sécurité le 29 octobre dernier, où il a souligné que «Le leadership et la prise de décision des femmes ne sont pas une faveur. Il est essentiel à la paix et au progrès pour tous»