Conférence de presse du négociateur en chef ACP, le Professeur Robert Dussey, le 16 Octobre 2018 à Bruxelles.
Mesdames et Messieurs de la presse,
Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue et de vous remercier tous de votre présence ici.
Pendant plus de quatre décennies, le partenariat ACP-UE n’a cesse de s’approfondir et de s’élargir. Les Conventions de Lomé successives et l’Accord de partenariat de Cotonou ont constitué des instruments importants pour soutenir les efforts déployés par les États ACP afin de relever divers défis rencontrés dans la quête et le maintien d’un développement axé sur les personnes. Au titre des négociations en vue d’un accord de partenariat post-Cotonou, qui se dérouleront dans un 21e siècle marqué par une évolution technologique rapide, les États ACP s’efforceront d’obtenir un accord moderne, adaptable et répondant â leurs ob1ectifs, qui contribuera à l’accélération de la transformation de leurs économies.
L’expiration de l’Accord de Cotonou en 2020 offre aux deux parties une occasion exceptionnelle de moderniser leurs relations de manière à ce qu’elles soient en phase avec les réalités actuelles et nouvelles. Le nouveau partenariat devra permettre au Groupe ACP et à l’UE d’affiner ensemble leurs approches des questions nationales et régionales et de définir leurcapacité à oeuvrer conjointement â l’avènement d’un environnement international stable et progressiste qui ne laisse personne sur le côté.
Le Groupe ACP oeuvre à ce que l’objectif du nouvel accord soit la contribution à la réalisation du développement durable dans tous les pays ACP à travers un partenariat économique et politique renforcé et approfondi, ainsi que le positionnement du Groupe comme un acteur plus efficace sur la scène internationale. A cet effet, il conviendra de procéder à un alignement avec le programme de développement à l’horizon 2030 et les ODD, qui en constitueront le cadre général, en prenant dûment en considération les conférences et Sommets des Nations Unies, l’Accord de Paris sur les changements climatiques, la Déclaration des Nations Unies sur le droit au développement, les programmes continentaux et régionaux, tels que l’Agenda 2063 de l’Union africaine, et l’approfondissement et l’élargissement de l’intégration régionale dans les Caraîbes et le Pacifique.
Comme vous le savez sans doute, l’ouverture officielle des négociations est intervenue à New York le 28 septembre 2018 en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. C’était un événement symbolique. Nous avons démontré notre détermination à travailler ensemble et à coopérer dans la recherche de solutions aux problèmes planétaires qui affectent nos pays, pas seulement les États ACP mais aussi ceux de l’Union européenne. Cette coopération est plus que nécessaire au moment où nous déployons des efforts concertés pour lutter contre l’attitude négative croissante à l’égard du multilatéralisme.
Le Groupe ACP a mis en place une structure de négociation dont la présidence est assurée par des Ambassadeurs, tant en ce qui concerne le groupe central de négociation que les équipes techniques de négociation. Cette structure repose sur le principe d’mclusivité, dans la mesure où toutes les régions ACP participent à ce processus impulsé par les membres. Le
groupe central de négociation est présidé par le Togo, avec Guyana et la Papouasie-Nouvelle-Guinée comme Vice-présidents. Quant aux équipes techniques de négociation chargées des discussions sur les piliers stratégiques du Mandat ACP elles sont présidées par Trinité-et-Tobago, Samoa et le Zimbabwe.
C’est pour moi un plaisir d’avoir l’occasion de prendre la parole lors de la première session des négociations techniques. Les deux parties commenceront par s’accorder sur les modalités pratiques, notamment en ce qui concerne les dispositions pratiques à mettre en place pour les négociations.
Elles procèderont à une comparaison des Directives de négociation de l’Union européenne et du Mandat de négociation du Groupe ACP afin d’établir de quelle façon la structure et les priontés stratégiques du futur accord seront alignées.
Nous espérons que le nouveau partenariat contribuera à stimuler le développement de nos pays. Nous envisageons de conclure un accord prenant en considération les réalités du monde moderne.
Je vous remercie de votre aimable attention Je suis â présent disposé à répondre à quelques questions.