Mbour, 8 avril 2012/ APSLes parlementaires européens sont très sensibles au problème des autorisations de pêche délivrées par le Sénégal à des bateaux étrangers, selon Gaoussou Guèye, président de l’association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale de Mbour (APRAPAM).

M.Guèye, par secrétaire général de la Confédération ouest-africaine de la pêche artisanale (CAOPA) a participé récemment à l’assemblée paritaire de l’Union européenne/Afrique-Caraïbe-Pacifique (UE/ACP), à Bruxelles (Belgique).

Cette rencontre, a-t-il rappelé samedi à Mbour, était axée sur les problèmes de petits pélagiques qui, a-t-il ajouté, ‘’constituent un filet de sécurité alimentaire pour les pays en développement comme le Sénégal’’.

Gaoussou Guèye et d’autres acteurs de la pêche artisanale, prenaient part à une journée de réflexion qui a fait le diagnostic du secteur.

‘’Très sensibles à ce problème, les parlementaires européens sont en train de travailler sur une règlementation qui fera que l’UE ne va plus signer des accords de pêche avec les pays tiers, s’il n’y a pas de surplus sur la ressource halieutique’’, a rapporté Gaoussou Guèye.

Selon le président de l’APRAPAM,’’ il est nécessaire pour les acteurs africains de la pêche artisanale de faire une évaluation exhaustive et pertinente de leurs ressources halieutiques, pour savoir s’ils doivent signer ou pas des accords de pêche avec qui que ce soit’’.

‘’Certes, on peut voir du côté de la pêche hauturière, mais en ce qui concerne les petits pélagiques, on doit laisser une grande partie à a pêche artisanale’’, a souligné M.Guèye, déplorant ‘’l’opacité et le manque de transparence’’ dans la délivrance des autorisations de pêche.

‘’Aujourd’hui, les nouvelles autorités sénégalaises se sont engagées à clarifier ce problème, pour aller dans le sens d’une meilleure transparence et d’une bonne gestion de nos ressources halieutiques. Mais, il faudrait qu’elles le traduisent en acte concret’’, a-t-il dit.

Pour Gaoussou Guèye, il y a ‘’urgence’’ à faire l’évaluation des stocks, afin de savoir ‘’qu’est-ce qu’on a comme ressources, ce qu’on peut pêcher, ce qu’on ne peut pas pêcher, qui doit pêcher et qui est-ce qui ne doit pas pêcher’’.

‘’Il faut faire un diagnostic de ces bateaux étrangers pour voir ce qu’ils ont fait comme dégâts, qu’est-ce qu’ils ont pêché, qui les avait autorisés à pêcher et pourquoi on les avait autorisés à pêcher, ce qui n’est pas en conformité avec la règlementation en vigueur au Sénégal’’, a-t-il indiqué.

– Agence de Presse Sénégalaise/ ADE/OID